On mange trop, mais on n'est pas foutu !
- delphinemassonnatu1
- 19 sept.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 nov.
L’obésité, dangereuse pour la santé, dépasse désormais la sous-nutrition chez les enfants et les adolescents. Or notre organisme gére mieux la privation que l'excès. Il est temps d'agir !
Aujourd’hui, et pour la première fois dans l’histoire, il y a, dans le monde, plus d’enfants et d’adolescents obèses qu’en insuffisance pondérale. C’est ce que révèle l’UNICEF dans une étude alarmante publiée le 9 septembre 2025. Ainsi,188 millions de jeunes âgés de 5 à 19 ans sont désormais en surpoids, contre 175 millions trop maigres. La suralimentation est devenue plus dangereuse que la famine !
Bien sûr, ce phénomène mondial est à nuancer : des enfants meurent toujours de sous-nutrition dans certaines régions d’Afrique, sans parler de Gaza. Mais, globalement, le taux d’obésité s’envole dans tous les pays, qu’ils soient riches ou pauvres.La cause ? L’essor, sur fond de sédentarité, d’aliments ultra-transformés portés par des campagnes massives de publicité, explique l’UNICEF. Des produits trop gras, trop salés, trop sucrés et bourrés d’additifs qui remplacent des produits traditionnels et qui s'accumulent. Une surcharge à l’origine de maladies dites de civilisation : diabète de type 2, hypertension, stéatose hépatique (foie gras), cancers, dépression, troubles du sommeil…Là encore, nuance. L’obésité est multifactorielle. Son origine peut être la sédentarité, la génétique, les perturbateurs endocriniens, l’environnement, le stress, le sommeil ou encore un déséquilibre de la flore intestinale… Mais une mauvaise alimentation est bien souvent le facteur déclencheur, voire la cause unique de ce trouble contre nature.
Notre organisme est en effet conçu pour gérer la famine, pas l’excès. Remontons à l’époque paléolithique. L’alimentation était aléatoire : on mangeait quand on pouvait, pas quand on voulait. Or, pour fonctionner, l’organisme a besoin de glucose, c’est-à-dire de sucre, son énergie, son « carburant ». Comment faire s’il vient à en manquer ? Comment affronter les mauvaises récoltes ou les périodes de disette ? Le corps humain a trouvé la réponse : il stocke le glucose en excès dans le foie et dans les muscles. Le foie va le libérer dans le sang. Les muscles le récupèrent pour eux-mêmes. Lorsque ces réserves sont vides, il se tourne alors vers les graisses pour fabriquer des substituts de glucose dits corps cétoniques, puis, lorsque les graisses seront épuisées, il va s’attaquer aux protéines. Mais là, danger : ce sont les briques, l’ossature du corps. Le jeûne, qui fait donc rapidement maigrir, ne doit pas s’éterniser.
Ainsi, pendant des lustres, le surpoids avait bonne réputation. Ceux qui stockaient le plus de graisse étaient les champions de la survie ! La graisse était apprécié, voire glorifié. Avec l’amélioration des techniques agricoles, l’essor de l’industrialisation, l’avènement des nouvelles technologies, la publicité et le marketing et l'ajout d'additifs, de pesticides et de conservateurs, tout a changé. La nourriture est devenue surabondante. L'espace limité de stockage physiologique du corps humain s'est mis à déborder. Résultat : le glucose accumulé dans le foie donne le foie gras (stéatose hépatique). Dans les graisses, il fait grossir.
Comment faire face ? La naturopathie propose une panoplie d’actions adaptées au profil et à l’environnement de tout un chacun. C’est pourquoi il est difficile de donner des conseils généraux sans consultation préalable. Une chose est sûre : perdre du poids demande une réforme de l’alimentation, plus d’exercice physique, une meilleure gestion du stress et des émotions et un microbiote équilibré. Des plantes coupe-faim ou régulatrices de la glycémie (le taux de sucre dans le sang) comme la cannelle peuvent également être conseillées. En attendant, cette article vous aura convaincu, je l'espère, qu'il est tout à fait possible de jeûner ou de sauter un repas !
Vous êtes en surpoids ? Il est temps d'agir. Prenez rendez-vous !







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